« Équitation Japonaise »
Édité en 1969
Designer Françoise De La Perrière
Le cheval est depuis toujours considéré comme la monture sacrée des kami, dieux japonais. Durant l’époque de Nara (710-794), la pratique du shinme, consistant à offrir un cheval en offrande votive à un sanctuaire pour servir de monture divine, se répand. Il était ainsi d’usage lors d’une prière ou d’un vœu de présenter un cheval au kami du sanctuaire en signe de gratitude. Certains sanctuaires exigeaient même un cheval d’une couleur particulière selon la prière ! L’animal était associé au culte de la pluie. Il était de coutume d’offrir un cheval noir pour prier la survenue de celle-ci et à l’inverse, un cheval blanc pour qu’elle cesse. Ces équidés donnés aux sanctuaires étaient ensuite élevés dans des écuries spéciales au sein des sanctuaires. Cette pratique se révéla très coûteuse pour les sanctuaires, obligés de prendre grand soin de ces offrandes, mais également pour les pèlerins.
Le dressage des chevaux de Samouraï était extrêmement important pour qu’ils puissent franchir les gués, sauter des berges et même des falaises, se coucher… Ces entraînements se faisaient autour des Dojos des Uji (certains clans ou familles pouvaient compter des dizaines de milliers de samouraïs, forteresses, casernes, des étangs artificiels pour permettre l’entraînement des chevaux dans l’eau de même que pour la natation en armure).
Les Japonais, comme les Mongols et plus que les Chinois étaient extrêmement habiles en acrobaties et cascades à cheval ; acrobaties facilitées par la petitesse du cheval asiatique ainsi que par des selles munies de prises.